D’origine normande, Jean-Luc LANGLOIS s’est passionné très tôt pour le dessin et la peinture. Après sa formation de huit années aux cours du soir de l'École des Beaux-Arts de Rouen dont quatre où il étudie plus particulièrement le nu, il décide de se consacrer à l’art figuratif. Dès 1994, il participe à de nombreuses expositions et salons régionaux, ainsi qu’aux Salons de la Marine à Paris - entre 2001 et 2012. Son parcours est jalonné de nombreux prix et distinctions.

L’art de Jean-Luc LANGLOIS s’est affirmé au cours d’une longue carrière, et s’est épuré au fil des années. Après avoir utilisé différentes techniques qui n’ont plus de secrets pour lui (aquarelle, huile et gouache), il s’adonne aujourd’hui à l’acrylique qu’il travaille exclusivement au couteau, en l’apposant en aplats colorés. Après avoir pratiqué tous les genres - nu, nature morte, et surtout art du paysage car les marines l’ont toujours passionné – il se voue désormais à l’art du portrait et au paysage urbain avec une série récente intitulée « New York ».

En recherche permanente, l’artiste est parvenu dans ses portraits à une épure et une concentration sur la psychologie des modèles, avec une grande économie de moyens et une palette réduite. La ville est devenue également une nouvelle source d’inspiration fructueuse qui lui permet de développer son style abouti très personnel. « New York » est l’occasion pour le peintre de décliner sa propre vision de la ville, verticale, vertigineuse et fascinante. Ses compositions sont toujours parfaitement équilibrées, mettant en valeur géométrie et verticalité dans une recomposition savante de l’espace réalisée au couteau, et servie par une palette harmonieuse qui confère aux œuvres des effets d’ombres et de lumières très étudiés.

La création picturale de Jean-Luc LANGLOIS est remarquable par la cohérence d’un réalisme figuratif stylisé qui privilégie harmonie et beauté. Une peinture qui va à l’essentiel et qui n’a pas fini de nous surprendre.

Francine BUNEL-MALRAS, Historienne de l'Art


Darnétalais de naissance, après une formation assidue à l'Ecole des Beaux Arts de Rouen, Jean-Luc LANGLOIS s'est voué avec bonheur à la peinture figurative pratiquée à l'huile ou à la gouache, au sein de laquelle il exprime sa profonde passion pour tout ce qui concerne la nature, l'élément liquide, des fleuves aux rivières et aux rivages marins.

Et croyez moi: en ses années de travail à l'Aître Saint Maclou, Jean-Luc LANGLOIS a acquis une parfaite maîtrise de la composition et de la perspective qui convient particulièrement au réalisme de ses plages, marines, sites ruraux, qu'il définit avec une appréciable justesse confortant plus encore l'harmonie et la beauté de l'oeuvre.

Sous une touche large et virile se bâtissent un motif, un site, dont l'équilibre quasi-géométrique représente une véritable leçon de sereine et expressive primauté des valeurs. Cette technique réussit ainsi ce que l'on pourrait appeler un challenge lié à la représentation de vastes paysages, de rivages bouleversés de lumière et de couleurs, et où les plans successifs proposent une impression vitale que ne sauraient pourtant exprimer des ajouts de personnages malvenus ou sans intérêt.

Maître de sa composition et de sa palette, Jean-Luc LANGLOIS enserre ses motifs dans une évocation due à un pinceau persuasif qui retient plus la pensée que l'effet visuel, tout en privilégiant l'impact du naturel avec une maestria tranquillement évocatrice, gorgée d'une vie intense, dissimulée par le talent.

André RUELLAN, critique d'art


Le prix de la discrétion

C’est au cours des années soixante que Jean-Luc LANGLOIS décida de s’inscrire aux cours de l’Ecole des Beaux-Arts de Rouen, dans l’atelier de Mouillé. Pendant deux ans, il s’initia au dessin, au bas-relief et au modelage. Cette formation allait le servir tout au long de sa future démarche. Longtemps, il exposa dans les salons, trop patient et discret pour prétendre se hausser parmi les ténors du pinceau. Voilà pourtant quatre bonnes décennies qu’il peint, accumulant une œuvre dans laquelle l’initié reconnaît sans difficulté l’originalité qu’il a acquise dans la maîtrise de la composition.

La vision synthétique de Jean-Luc Langlois parvient à reconstruire le paysage en partant de ses lignes de force, allant ainsi à l’essentiel, selon une méthode désormais bien rôdée. L’admiration qu’il porte à l’œuvre de Daniel CAPLAIN, n’est sans doute pas étrangère au style qu’il s’est forgé au prix d’un travail assidu, mené, précisons-le, loin des chapelles et des groupes constitués. Une visite de son atelier permet vite de se rendre compte des possibilités du peintre, qui mériterait un soutien plus ardent de nos amateurs d’art locaux. Rouen n’est-elle pas une ville qui se flatte d’en compter un grand nombre ?

Si les falaises du Pays de Caux et les rivages des Côtes d’Armor constituent l’un des axes de recherche préférés de Jean-Luc Langlois, son amour de l’Italie l’a conduit à se tourner vers Venise, cité légendaire, mais véritable casse-tête pour les peintres, tant le sujet a pu être traité et rebattu. La technique géométrique en aplats de Langlois lui permet de se démarquer d’un certain nombre de ses confrères. Sa passion pour la langue de Leopardi l’a par ailleurs amené à apprendre l’italien, qu’il étudie assidument depuis six ans. Il est, de surcroit, le trésorier du Comité de Jumelage Rouen-Salerne. C’est dire à quel point cette passion est chez lui ancrée et tenace.

L’attachement que le peintre éprouve pour le littoral et l’appel de l’océan s’illustre par sa participation, tous les deux ans, au Salon National de la Marine, dont la sélection est réputée sévère. Les harmonies dont ses tableaux tirent leur intérêt misent davantage sur l’apaisement, la nuance, que sur une palette tapageuse. Il est, parallèlement, plus sensible aux bateaux de pêche qu’aux régates dont bien des peintres tirent souvent leur inspiration. Il évite pour autant la monotonie, cherchant autant que possible à renouveler ses thèmes, chaque fois qu’il entrevoit une piste de travail encore inexplorée. L’utilisation de la gouache sur carton est l’une des spécialités qui définissent Jean-Luc Langlois. Soucieux d’architecture, il s’est aussi intéressé aux silos du port de Rouen, parfaitement mis en scène dans l’un de ses tableaux les plus représentatifs. S’attaquant au sujet sans étude ni croquis préalable, il utilise directement le pinceau, juxtaposant les tons avec une grande délicatesse. Il en résulte, pour le spectateur, une sensation de quiétude et de bien-être face aux grandes étendues terraquées. Nous aimons sincèrement cette manière d’entrer dans la douceur et le silence du paysage.

Luis PORQUET, écrivain et critique d'art - Mars 2013

 

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